Proembrion vient d’un autre espace, d’un temps mal défini entre classicisme et exubérance, force et légèreté, quelque part entre Pologne et Europe, entre  faste baroque et représentation virtuelle. Il nous fait partager, pour la première fois, son univers.  Architecte, poète et scientifique de l’espace. Tout se passe comme si nous naviguions à l’intérieur d’un paysage non encore exploré. Une imagerie médicale poétisée, débarrassée de toute interprétation scientifique. Nous sommes au cœur d’une rêverie en 3 et 2 dimensions à la fois, légère et complexe, frontale et profonde. Une plongée intérieure, dans ce que peut traduire l’acte de peindre, l’acte de penser, la rêverie éveillée dans les abysses de l’espace et de l’esprit. Un voyage plein d’une naturelle élégance pour saisir l’insondable et/ou l’essentiel. L’excellence de la réalisation sème le trouble entre évanescence et choc explosif. Cette dichotomie est la délicieuse et étrange esthétique par laquelle nous nous laissons volontiers hypnotiser.

Erika Elo, CELAL M13