ANTOINE GAMARD

Au-delà des lettres et des couleurs, Gamard donne une interprétation des préoccupations environnementales croissantes face au monstre urbain que nous avons engendré.
Le rôle de l’image est central dans la compréhension de son œuvre. Immense et disparate : il s’échelonne d’un pôle matériel à un pôle mental, il peut soutenir des revendications d’objectivité aussi bien que de subjectivité et il mobilise, souvent au sein de la même entité, des capacités qui découlent de l’exercice spontané de la perception et d’autres qui passent par une médiation interprétative.
Ses graffitis racontent l’histoire belle, triste et dramatique des métropoles. Ils sont sauvages tout autant que les animaux qu’ils côtoient. Pour Antoine Gamard, ils sont l’antidote indispensable à nos excès de civilisation.
Dans ses représentations poétiques d’animaux fantômes, l’environnement urbain devient abstrait. Un monde fragile-précaire se dévoile où les graffitis s’opposent à la nature. Une opposition de façade puisque ces deux éléments ont en commun le caractère éphémère de leurs essences.